Le pinardier, c’est un bateau. Un gros navire-citerne. En charge de transporter des litres et des litres de pinard, de port en port. Il a eu de gros succès dans la seconde moitié du XXe, notamment lorsqu’il faisait la liaison entre le Maghreb et les ports français. Depuis, le transport a évolué (pour notre plus grand bonheur). Les bouteilles arrivent sur nos tables à manger en quelques jours (si ce n’est quelques heures), directement depuis le domaine qui réalise l’embouteillage. Le « pinardier » a donc perdu de son utilité et de sa splendeur. Mais j’ai trouvé son nom assez charmant et désuet pour qualifier mes escapades oenologiques.
Je ne suis pas un professionnel du vin mais un simple passionné. On me fait souvent remarquer (à juste titre) qu’il s’agit plus d’une boulimie et d’une obsession que d’une passion. Pas faux. Il faut dire qu’à chacun de mes voyages (qu’ils soient professionnels ou privés, et y compris dans des destinations qui ne s’y prêtent pas en apparence), je traine ceux qui m’accompagnent dans tous les vignobles, bars à vins, restaurants, sentiers oenotouristiques et salons viticoles possibles…
Cette boulimie obsessionnelle n’a pas que du mauvais : elle permet de faire de formidables rencontres avec d’autres passionnés et de dénicher quelques « perles » de temps en temps. Autant en faire profiter d’autres amateurs et voyageurs !
Guillaume